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Production, filature et tissage du lin

Teddy Parra
3 Avr 2023

Le lin, de la culture au tissage

Connu pour la résistance de ses fibres et les vertus de ses graines, le lin est exploité depuis plus de 4 000 ans. Symbole de beauté et de prospérité, les Égyptiens utilisaient principalement le lin pour fabriquer des tissus et des cordes. Facile à cultiver, cette plante a vécu un âge d’or pendant la révolution industrielle, et a ensuite cédé sa place au coton. Il fait son grand retour aujourd’hui face à la demande croissante de matières et de vêtements plus respectueux de l’environnement. Le lin est LA fibre la plus écoresponsable. Elle nécessite très peu d’eau et n’a pas besoin d’un sol riche. Découvrez le processus de production de cette matière noble.

Champ de lin en fleurs
crédit photo : Pixabay

Une production principalement française

Alors que 80 % de la production mondiale de lin est européenne, la France en est le leader avec plus de 80 000 hectares. La plante a besoin d’un climat océanique, avec une alternance de pluie et d’ensoleillement. C’est donc naturellement en Normandie et dans les Hauts-de-France que l’on retrouve la majeure partie des champs de lin.

Idéalement, la plante doit atteindre 1 mètre en 100 jours avant une floraison éphémère en juin. Alors qu’il commence à jaunir, les liniculteurs arrachent les plantes de lin sans les couper, afin de préserver les fibres. Les producteurs les laissent ensuite sécher sur le sol, en rangées régulières (andain) durant l’été. Le lin va naturellement commencer à rouir, c’est-à-dire que les fibres textiles vont s’isoler de la partie ligneuse de la plante. Une attention particulière est portée à la météo à ce moment-là pour veiller au bon déroulement du processus.

champ de lin séchage
crédit photo : pixabay

Vient après l’étape du teillage au mois de septembre. Cette étape consiste à séparer la fibre et le bois de la tige, avec un ensemble d’opérations mécaniques. On se retrouve alors avec des fibres longues et des fibres courtes, que l’on va assouplir pour pouvoir les travailler.

Rien ne se perd avec le lin. Les graines sont consommées telles quelles ou en huile (alimentaire ou en bricolage). Le bois de la tige, quant à lui, est transformé en paillettes pour le jardinage ou les litières.

Les procédés de filature

Certaines entreprises ont décidé de relocaliser des sites de filature dans l’hexagone, c’est le cas de Terre de Lin en Seine Maritime ou encore du projet Linfini, dans le Finistère.

Différentes opérations permettent de passer de la plante au filDeux genres de filages sont possibles en fonction de la taille des fibres. Avec les fibres courtes (4 cm), on effectue une filature de type coton. Pour les fibres plus longues (8 cm environ), on obtient une filature de type laine

Les fibres sont peignées puis étirées, le but étant d’obtenir des mèches grandes et fines. Deux procédés sont alors réalisables :

  • Une filature « au sec » permet d’acquérir des filaments plus gros, ils sont destinés à l’ameublement et à la décoration.
  • La filature « au mouillé » se résume à ajouter une étape de trempage dans une eau à 70 °C pour améliorer la finesse des mèches de lin. Ce sont ces mèches qui seront filées pour le secteur textile.

C’est durant la filature que le lin passe par l’ennoblissement et qu’il prend ses caractéristiques uniques. Cette étape consiste à défroisser, blanchir ou teindre les fils.

lin teint plusieurs couleurs
crédit photo : pexels

Le tissage, étape finale

Réalisé sur des métiers à tisser, ce procédé transforme les fils en tissu de lin. Chaque fil est tissé un à un, en longueur (fil de chaîne) et en largeur (fil de trame). Cette opération est effectuée jusqu’à ce que le tissu soit terminé. Le lin peut aussi être tricoté pour une finition plus souple et plus élastique.

Les vêtements en toile de lin sont reconnus pour leur résistance à l’usure et aux déformations. Ils sont agréables au toucher et à porter, et s’entretiennent facilement. Le lin est une fibre qui ne peluche pas et qui reste adaptée aux peaux sensibles. 

métier à tisser
crédit photo : Pixabay

Son atout majeur est qu’il s’ajuste à la saison : il vous tient chaud l’hiver et vous rafraîchit l’été. 

Le lin pur demeure la meilleure version de cette fibre, mais des mélanges peuvent être faits avec du coton ou de la laine. Comment savoir si une pièce est réellement en lin ? Commencez par vérifier si une étiquette précise une mention comme « 100 % lin » ou « lin pur ». Au regard, le lin a souvent un aspect froissé et rugueux. Au toucher, vous devez sentir une fibre fraîche et aérée.

Récemment, de nombreux créateurs de mode ont lancé des collections en intégrant le lin, comme Louis Vuitton, Fendi ou bien Dior. Une tendance et une solution aux questions environnementales auxquelles sont confrontées les maisons de couture.

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